Fragments

Quelques noms des premières rédactions:

Jean Valjean: Jean Tréjan
Fantine: Marguerite Louet
Cosette: Anna Louet (Alouette)
Marius: Thomas Telbon
Gavroche: Chavaroche, Grimebodin
Eponine: Palmyre
Azelma: Malvina

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La Cougourde (c'est-à-dire la Courge) d'Aix qui « s'ébauchait » devait avoir encore fort peu de membres. Elle en compta environ quatre-vingts sous la Monarchie de Juillet, son président s'appelait alors Prives, elle était « la plus avancée » des sociétés républicaines des Bouches-du-Rhône.

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Autour de Courfeyrac qui avait toutes les qualités d'un centre, la rondeur et la rayonnement, se trouvaient plusieurs jeunes gens qui, comme on le verra plus tard, avaient, en outre, un autre lien : Combeferre, qualifié le rageur; Joly, dit Jolly; Grangé qui signait de ce rebus G.; Enjolras, froid, fanatique et triste, avec un teint de femme, un sourire de vierge et les plus doux yeux bleus qu'il y eût au monde; enfin Lègle, qui était de Meaux, et qu'on appelait Bossuet. Excepté Bossuet, tous étaient du Midi.

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Sans doute est-ce à Enjolras, que Victor Hugo, dans une note retrouvée, fait tenir le propos suivant:

« Il s'écria:

« Vive la France! il n'y a que la France! L'Espagne est un froc, l'Italie est un linceul. Londres, c'est de l'ennui bâti; la monarchie russe, c'est l'hiver fait gouvernement. »

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La chanson de Combeferre ( j'aime mieux ma mère ) est un souvenir de la chanson que chante Alceste au nez d'Oronte, dans le Misanthrope (Ac. I. sc. II):

Si le roi m'avait donné
Paris sa grand'ville
Et qu'il me fallût quitter
L'amour de ma mie,
Je dirais au roi Henri:
« Reprenez votre Paris
J'aime mieux ma mie, ô gué!
J'aime mieux ma mie. »

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Les paroles de Grantaire, qui forment deux vers, sont dans la chanson même de Vive Henri IV, que Collé composa pour sa comédie la Partie de chasse d'Henri IV. Voici d'ailleurs tout le joyeux quatrain:

J'aimons les filles
Et j'aimons le bon vin
De nos bons drilles
Voilà tout le refrain.

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Un autre plan du chapitre où Marius fait la connaissance des Amis de l'ABC:

Courfeyrac, sur la porte, voit un cabriolet passer sur la place, au pas, et comme indcis. Tiens! pourquoi ce cabriolet va-t-il au pas? Il y regarde et croit reconnaître un visage.

- Monsieur?

- Plaît-il?

- N'est-ce pas vous qu'on appelle Marius Pontmercy?

- Oui.

- Eh bien, je suis du même cours que vous. Il y a trois jours on a fait l'appel, et on vous a marqué absent. Vous savez qu'ils sont rigides maintenant, et qu'après trois absences on raye l'inscription. Quant à moi cela m'est égal, je n'y vais jamais. On me raye mon inscription, mais je suis toujours étudiant. J'ai été renseigné sur votre appel par un ami qui est dans le café.

- Merci, monsieur.

- Je m'appelle Courfeyrac. Où logez-vous?

- Dans ce cabriolet.

- Bah!

- Je suis dans la rue pour l'instant. C'est une histoire comme cela. Je ne sais où aller.

- Venez chez moi, dit Courfeyrac.

Marius descendit et entra dans le café.

- Je vais vous présenter aux amis, dit Courfeyrac.

- Quels sont les amis?

- Regardez et vous verrez, écoutez et vous entendrez.

Marius entra dans la salle réservée. Tous y parlaient et semblaient discuter avec chaleur. Mais avant que Courfeyrac eût pu prononcer un mot et présenter Marius, E..., voyant un étranger, avait froncé le sourcil et fait un signe. Tous se retournèrent vers le nouveau venu. Marius écouta selon l'indication de Courfeyrac, et voici ce qu'il entendit:

- (Ici la partie de dominos.)

Marius n'avait pas consenti à encombrer la chambre de Courfeyrac, mais s'était logé au même hôtel que lui, le trouvant cordial. Le lendemain conversation sur les ressources. - Le surlendemain sur la politique.

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Dans le chapitre III, après les mots « au devant de Courfeyrac », le texte des Misères est:

Tiens! dit Laigle de Meaux, tu vas t'enrhumer. Pas de parapluie!

Courfeyrac haussa les épaules. L'école romantique, dont il était, a toujours haï et méprisé les parapluies.

- Un parapluie, fit-il, jamais! plutôt la mort!

- Tu as tort, dit Bossuet, c'est élégant. Tu ne connais donc pas le grand chic anglais, un immense riflard?

 

Fragments

Some names from the first drafts:

Jean Valjean: Jean Tréjean
Fantine: Marguerite Louet
Cosette: Anna Louet (whence Alouette, "lark")
Thomas Telbon
Gavroche: Chavaroche, Grimebodin
Eponine: Palmyre
Azelma: Malvina

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The Cougourde of Aix, which "was being outlined," must still have had very few members [in 1828]. Under the July monarchy it comprised about eighty, its president at that time was named Prives, and it was "the most advanced" of the republican societies of the Bouches-du-Rhone.
-Allem

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Around Courfeyrac, who had all the qualities of a center, roundness and radiance, were found several young men who, as we will see later, had furthermore another bond: Combeferre, characterized as the furious one; Joly, pronounced 'Jolly'; Grangé who signed his name with the rebus G.; Enjolras, cold, fanatical, and sad, with the complexion of a woman, the smile of a virgin, and the sweetest blue eyes that could have existed in the world; finally Lègle, who was from Meaux, and whom they called Bossuet. Except for Bossuet, they were all from the south.

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Without doubt it is Enjolras that Victor Hugo, in his notes, made the following remark belong to:

"He cried out:
"'Long live France! there is nothing but France! Spain is a monk's frock, Italy is a burial shroud. London is built up of ennui; the Russian monarchy is winter made into government.'"

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Combeferre's song (J'aime mieux ma mère / "I love my mother more") recalls a song that Alcestis sings on the banks of the Orontes, in "The Misanthrope" (Act I, sc. II).

If the king had given me
His great city of Paris
And I were obliged to leave
The love of my sweetheart
I would say to King Henry,
"Take back your Paris!
I love my sweetheart more, alas!
I love my sweetheart more."

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Grantaire's verses, which form two lines, are to the same tune as Vive Henri IV, which Collé composed for his comedy "Henry IV's Hunting Party." Here is the whole happy quatrain:

I loves the girls
And I love good wine
Of our fine games
Here's the whole refrain.

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Another version of the chapter where Marius meets the friends of the ABC:

Courfeyrac, at the door, sees a cabriolet pass by in the square, walking, and as though undecided. "Hullo! why is the cabriolet going at a walk?" He looks and thinks he recognizes a face.

"Monsieur?"

"If you please?"

"Aren't you the one named Marius Pontmercy?"

"Yes."

"Well, I'm in the same class as you. Three days ago the professor called roll, and marked you absent. You know that they are strict now, and that after three absences they strike out your name. As for me, I could care less, I never go. They've struck out my name from the roll, but I'm still a student. I was signed up under your name by a friend who is in the café."

"Thank you, monsieur."

"My name is Courfeyrac. Where do you live?"

"In this cabriolet."

"Bah!"

"I'm in the street for the moment. It's a long story. I don't know where to go."

"Come home with me," said Courfeyrac.

Marius got out and entered the café.

"I'm going to present you to the Friends," said Courfeyrac.

"Who are the Friends?"

"Look and you will see, listen and you will hear."

Marius entered the back room. Everyone there was talking and seemed to be debating heatedly. But before Courfeyrac could have said a word and presented Marius, E..., seeing a stranger, had furrowed his brow and made a signal. Everyone turned around towards the newcomer. Marius listened, according to Courfeyrac's advice, and this is what he heard:

(Here, the part about the game of dominoes.)

Marius had not consented to encumber Courfeyrac's room, but he was living in the same building as him, having found him friendly. (The day after next, conversation about resources. The day after, about politics.)

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"Hullo!" said Laigle de Meaux, "you'll catch cold. No umbrella!"

Courfeyrac shrugged. The romantic school, to which he belonged, has always hated and scorned umbrellas.

"An umbrella!" he cried, "never! I'd sooner die!"

"You're wrong," said Bossuet, "they're elegant. Don't you know the great English fashion, an enormous parasol?"